samedi 8 décembre 2012

Pour en finir avec le 21 décembre 2012…



Une date approche qui visiblement focalise beaucoup de monde sur des sentiments bien différents. Je ne pensais pas écrire à ce sujet mais je sens qu’il y a peut-être un sens à le faire. Précisons donc une fois de plus bien les choses pour ceux qui cèdent à la crainte : il n’y aura pas de fin du monde le 21 décembre 2012 ! Et jamais à aucun moment les mayas, anciens ou contemporains, n’ont dit cela. Ils ont en revanche annoncé un changement de cycle, l’aube d’une nouvelle ère qui marque la fin du long cycle obscur que nous venons de traverser. Bref, que de quoi se réjouir et sûrement pas s’angoisser. Seule la presse ignorante du sujet, colporte cette rumeur avec la complicité des catastrophistes en tout genre.

Si vous ne pouvez faire autrement que de nourrir des angoisses à force de désinformation médiatique sur le sujet, alors je vous invite à faire un geste salutaire pour vous : jetez votre télé et arrêtez de lire tout support colportant ces rumeurs anxiogènes.  Je ne vais pas m’étendre sur les raisons pour lesquelles les médias s’acharnent sur le sujet. Incompétence pour beaucoup qui se disent « journalistes » et qui ne font même pas le travail de base consistant à vérifier et recouper la source d’une information, volonté de désinformer pour d’autres dont les motivations vont du simple commerce jusqu’à des intérêts plus obscurs allant de la résonance de leurs propres peurs jusqu’à la servitude à des intérêts plus « initiés ». Bref, les raisons de ce capharnaüm médiatique n’ont aucun intérêt pour ce qui nous occupe. D’autant que la confusion alimentée par le business délirant du channeling (surtout en Amérique) et les faux prophètes de tous poils, confusion qui ira crescendo dans les mois à venir, rendra plus opaque encore la clarté originelle du message que cette époque nous livre : nous sommes à nouveau dans les conditions de reprendre notre liberté et redécouvrir notre maîtrise au sein de l’harmonie.

Ce qui importe donc en cette fin d’année 2012, mais aussi tout au long de l’année 2013 qui promet de grandes transformations, est de ne pas se laisser embarquer mentalement et émotionnellement par le grand cirque orchestré autour du 21.12.12, qui trouvera sûrement d’autres inépuisables rebonds par la suite.

Sans être pour autant de grands visionnaires, car ce n’était pas très difficile à imaginer, nous sommes nombreux à avoir annoncé pour cette période une grande confusion au sein du collectif humain. Il y a donc la part orchestrée par les marionnettistes, que nous venons d’aborder superficiellement parce qu’elle ne présente pas d’intérêt à ce stade d’être approfondie, il y a ce qui relève de notre épuration intérieure individuelle et il y a bien sûr la grande alchimie mécanique des influences majeures du Cosmos à ce rendez-vous de la grande horloge. Celles-là nous dépassent et tout au plus pouvons-nous humblement en percevoir parfois les reflets, que nous sommes à même alors d’entrevoir avec stupéfaction et admiration devant une telle perfection.

Avec humilité donc, restons-en encore à ce sur quoi nous pouvons focaliser notre attention avec efficacité, à savoir nous-mêmes et notre fonctionnement dans le collectif humain.

Ces dernières semaines ont marqué un tournant dans notre évolution et nous sommes en mesure désormais d’aller toucher au plus profond de nous-même ce que nous ne pouvions encore aborder jusque-là, ce qui relève de l’empreinte de prédation qui marque l’humanité sur sa polarité masculin-féminin. Hommes et femmes, féminin en l’homme et masculin en la femme, sont très profondément marqués par ce rapport de prédation qui a été institutionnalisé au fil de notre histoire sous tous les aspects de l’apprentissage et dans les rouages les plus subtils du fonctionnement de la matrice de vie qui était jusqu’à présent la nôtre. Le tournant est marqué par la libération des chaînes énergétiques qui maintenaient notre adhésion inconsciente à cette empreinte. Je l’ai dit récemment, la porte est ouverte mais nous n’en avons pas encore pleinement pris conscience.

Cette prédation, aujourd’hui identifiée au sein du patriarcat par l’écrasement du féminin et le contrôle absolu du masculin, est un poison dont l’antidote désormais envisageable passe par la prise de conscience que cette prédation s’est d’abord exercée au travers de la puissante énergie sexuelle dont le sens a été à la fois falsifié et masqué, puis par la libération de la tension sexuelle prédatrice littéralement verrouillée au niveau des deux premiers chakras. Cette libération, comme toujours, ne se fait pas par la lutte. Je dirai même qu’il n’y a pas de chemin tout tracé, c’est pourquoi la prise de conscience dans un premier temps et la méditation personnelle que chacun peut faire sur ce sujet ensuite, amorceront le processus individuel qui conduira le corps physique à déverrouiller de lui-même cette tension.

Ne sous-estimez pas cet aspect de notre épuration intérieure, la tension dont je parle marque une empreinte profonde et douloureuse à des niveaux de conscience rarement perçus de la relation entre le féminin et le masculin. C’est un véritable ciment de la matrice duelle que nous avons projetée jusque-là. Comme je l’ai dit, l’énergie qui maintenait la bulle fermée n’est plus suffisante à soutenir le monde falsifié et illusoire de nos projections. Ne continuons pas à créer par simple habitude ce monde dont nous ne voulons plus. Il n’y a plus d’autre raison qu’il se maintienne que notre croyance en le fait que rien n’a changé et que nous devons ‘raisonnablement’ poursuivre nos projections égotiques sur le miroir courbe de la matrice que nous recréons en permanence.

Vous l’avez tous constaté, la part de souffrance qui relève uniquement de nos égos blessés et qui n’a pas encore été guérie ressurgit avec force depuis quelques semaines. C’est ainsi que l’on voit, parfois avec étonnement, s’exprimer la négativité enfouie qui ne peut plus résister à la vibration ambiante. Et que l’on voit des êtres jusque-là mesurés devenir vindicatifs, des nations agiter plus que jamais les différents visages de leurs peurs et de leur agressivité, et la Terre réagir à travers une activité climatique, volcanique et sismique en hausse tant en nombre qu’en amplitude. L’observation de l’activité solaire est une proche balise pour suivre l’évolution de ces manifestations. N’oublions pas que son pic se fera ressentir essentiellement en 2013.
Nous abordons donc à ce tournant majeur une période de transformation par définition chaotique, dont la nature du regard que nous y porterons déterminera la manière dont nous la vivrons.

Et si nous devons produire un effort, je dirais que cette phase présente nécessite de chacun de nous une grande vigilance dans notre relation à l’autre.

Nous devons veiller de très près à ce qui se manifeste au quotidien en nous et pratiquer l’exercice de funambule qui consiste à savoir accueillir ce qui monte sans en faire profiter autrui qui à priori n’a pas besoin de ça. Accueillir le négatif qui monte en nous, c’est pratiquer le regard détaché de l’Être sur l’Ego, l’œil sur le cerf-volant qui observe la main qui s’agite au bout de la ficelle. Accueillir, c’est regarder avec compassion pour nous-même ce qui nous fait encore mal et qui cherche à extérioriser son énergie involutive. Ne pas en faire profiter autrui dans l’habituel rapport de l’action-réaction, c’est parler à chaque fois à notre égo douloureux avec amour, humour et fermeté dans l’intention de notre maîtrise, afin de ne pas laisser jaillir la flèche de l’arc de nos douleurs enfouies. Faites bien la différence entre contrôle et maîtrise. Le premier est une lutte de pouvoir, le second est une transcendance.

Si cette vigilance s’exerce à toute occasion, l’effort est alors minime de conserver sa maîtrise au sein du maelström émotionnel. Si au contraire on laisse s’amplifier celui-ci au point d’exploser, non seulement on nourrit l’éternel conflit avec l’autre né du sentiment de séparation, mais on entre en conflit avec soi-même – la part de nous qui sait tout cela – à un niveau de résistance tel qu’il épuise toutes les ressources de l’être. C’est ce conflit intérieur qui conduit tant de personnes aujourd’hui au sentiment d’épuisement.

Réfléchissez-y, la dualité de plus en plus mal vécue lorsqu’elle nous revient dans la face n’est pas la seule responsabilité de celui qui l’exerce, mais aussi notre propre insuffisance à demeurer au-delà des émotions déstabilisantes qu’elle fait naître en nous. Pas de quoi culpabiliser, je pense que c’est pour le moment encore presque inévitable. Donc inutile d’esquiver, laissons venir, respirons un grand coup et essayons d’avoir un regard amusé sur les étapes qui signent en nous la destruction de la chrysalide. Amusons-nous de nous même et de nos soubresauts émotionnels plutôt que d’embrayer par la force de l’habitude sur les mélodrames qui ont jonché jusque-là nos parcours.

J’en reviens donc à la grand-messe mélodramatique inventée à propos du 21 décembre 2012. A vrai dire, je n’ai aucune idée de ce qui se passera ce jour-là, tout étant à mon avis possible maintenant qu’une telle focalisation a été créée autour d’elle, mais quoi qu’il en soit ce ne seront toujours qu’agitations sur la vieille scène de théâtre, l’essentiel se déroulant à d’autres niveaux. Du point de vue de l’horloge cosmique, cette date, comme d’autres, a un sens. Mais en tant que date d’un calendrier humain éphémère, elle ne marque rien d’autre que le point d’ouverture de la charnière qui a commencé à se déplier il y a de nombreuses années. La porte étant ouverte, il s’y engouffre désormais davantage d’air frais et de lumière et il en sort davantage d’air vicié et d’obscurité.

L’obscurité ne peut se réfugier nulle part, elle s’affaiblit et s’évanouit purement et simplement. Il ne reste donc à ceux qui en ont encore l’appétit qu’à aller se chercher un autre lieu de pénombre. Les autres, une grande partie, demeureront passagèrement aveuglés par tant de clarté et ennivrés de tant d’air pur. Leurs yeux leur feront un peu mal et leurs poumons leur brûleront, mais ce ne sera que temporaire, le temps de leur propre guérison, qui dans un tel contexte ira bien plus vite que par le passé. Ceux qui ont entamé le chemin avant eux poursuivront sans inconfort et seront en mesure d’aider les premiers. D’autres enfin en finiront avec cette épopée, impatients de retourner à d’autres cieux. Tout ceci ne se fera pas le 21 décembre, mais s’étalera après un palier brusque sur une période de quelques années où la conscience va fleurir comme jamais elle n’a pu depuis bien longtemps. J’ai toujours pensé et dit qu’il y aura un passage bref et assez soudain vers un autre niveau de conscience et je le pense toujours. Mais au-delà de ce passage, et avec des destins bien différents, l’apprentissage pour beaucoup du niveau de conscience qui s’ouvrira alors, se fera à un rythme proportionné à leur capacité et à ce que sera alors la fréquence vibratoire qui marquera la nouvelle ère.
Pour le moment, il semble qu’un nombre croissant d’êtres  ressentent à la fois des peurs, des souffrances dans leur corps et des tourments dans leurs pensées.  Je ne peux qu’inviter chacun de ceux-là à ressentir en profondeur ce qui se passe en eux, à en accepter les éventuels désagréments sachant qu’ils seront éphémères, à ne pas s’angoisser devant les symptômes de cet inconfort, ainsi qu’à envisager l’idée selon laquelle le point commun à tous les ennuis qui pourraient surgir dans sa vie, c’est finalement soi et personne d’autre et qu’il serait donc juste en ce cas de reconsidérer son comportement et de corriger la trajectoire sans culpabilité. Il n’est jamais trop tard pour mieux faire et toujours faux de considérer alors qu’on a raté ce qui précédait. Ceci fait encore partie des jeux de l’égo qui a toujours un bouton sur lequel appuyer. Le moment viendra bientôt où il ira dans le même sens que vous, rallié à une plus haute vision de son rôle dans un contexte devenu harmonieux.


Un peu de patience et beaucoup de vigilance sont requis dans ces derniers centimètres où nous nous dénudons des derniers artifices de la peur. Très bientôt nous aurons sûrement à parler d’autre chose et nous pourrons nous consacrer presque exclusivement à la (re)découverte du nouveau plus qu’à la nécessité d’explorer l’ancien pour en débusquer les verrous. Tournons-nous vers ce qui renaît, apprenons dès à présent à tout envisager d’une autre manière, à réinventer le possible selon notre aspiration et non selon ce que nous avons cru jusque-là le cercle de nos possibles. L’anneau est ouvert, brisons les carcans de notre adhésion à la matrice en laquelle nous nous sommes tous si longtemps heurtés, elle n’existe que dans notre volonté de la maintenir comme nous l’avons toujours crue immuable.
Vous qui lisez ces lignes êtes déjà en mesure de voir la porte ouverte et de sentir l’air frais du large, ouvrez le chemin, ne cédez pas aux peurs provoquées qui vous maintiennent dans l’ancien, imaginez l’aujourd’hui et le demain en tout ce qui vous rend léger et heureux de vivre. C’est votre trésor, vivez-le !  Ne vous occupez pas de ce qui remue la boue, tracez la route et creusez votre sillage, il en attirera beaucoup qui n’ont pas encore la force de hisser leurs voiles mais qui la trouveront en votre exemple.
Fraternellement,
© Le Passeur – 7 Décembre 2012 

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