mardi 18 décembre 2012

Héliosphère: la chute de l'intensité des vents solaires affaiblit le bouclier naturel du système solaire



L'intensité des vents solaires formés de particules éjectées de la couronne du soleil dans l'espace à 1,6 million de km/heure, est au plus bas en un demi-siècle, depuis que ce phénomène est mesuré de façon précise. Ces dernières mesures proviennent de la sonde Ulysse, une mission conjointe entre la Nasa et l'Agence spatiale européenne (ESA).

Ce phénomène pourrait réduire le bouclier naturel fourni par l'héliospère, une vaste zone de plusieurs milliards de km de rayon où se propagent les vents solaires."Les vents de particules soufflant de la couronne solaire à de grandes vitesses créent une sorte de bulle protectrice ou héliosphère, autour du système solaire", explique Dave McComas, un des principaux scientifiques de la mission Ulysse.

La frontière de notre système solaire, appelée l'héliopause, se situe là où les vents solaires ne sont plus assez puissants pour repousser les vents de particules provenant d'autres étoiles. Cette région autour de l'héliopause agit comme un bouclier du système solaire contre une grande partie des rayons cosmiques provenant du cosmos. "Avec l'intensité des vents solaires au plus bas, l'héliospère va très probablement diminuer en étendue et force", estime Ed Smith, responsable scientifique du projet Ulysse au "Jet Propulsion Laboratory" de la Nasa.

Si cela se produit effectivement, les rayons cosmiques venant d'autres endroits de la Voie Lactée  vont pénétrer à l'intérieur du système solaire de façon plus importante. (WASHINGTON - AFP)

On a vu que le soleil protège la terre du rayonnement cosmique par le biais du vent solaire, lui-même dépendant de l'activité de l'astre solaire. Si le vent solaire souffle plus faiblement, alors davantage de rayonnement cosmique pourra sillonner notre atmosphère et favoriser par ionisation des molécules athmosphériques, la croissance des gouttes d'eau constitutrices des nuages. Et vice-versa.

Les nuages qui se forment "bas" dans le ciel sont relativement chauds et constitués de fines gouttelettes d'eau ayant pour effet de refroidir la planète par réflection de la lumière solaire dans l'espace. Les "hauts" nuages au contraire, sont plus froids car constitués de particules de glace et ont la possibilité de réchauffer la terre en piégeant la chaleur.

En étudiant les données satellitaires depuis 1980, H. Svensmark et N.D. Marsh ont trouvé qu'en fait, seuls les nuages les plus bas (moins de 3,2 km au dessus de la surface de la terre) semblent être affectés par les montées ou les chutes dans l'intensité du rayonnement cosmique. Ils stipulent que les effets du vent solaire se sont accrus au cours du dernier siècle augmentant du même coup la protection contre la pénétration du rayonnement cosmique d'origine galactique, réduisant la formation des nuages de basse altitude (ceux-là mêmes ayant un effet refroissant de l'atmosphère), justifiant ainsi le réchauffement global enregistré au cours du XXe siècle.

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