mardi 18 décembre 2012

Le volcan Tungurahua place l'Equateur en alerte


Galerie - Le volcan équatorien Tungurahua en éruption

Galerie - Le volcan équatorien Tungurahua en éruption


En éruption depuis 1999, le volcan équatorien Tungurahua se montre particulièrement virulent ces derniers jours.

Depuis 1999, le Tungurahua est entré dans une phase active. Après les premières éruptions en octobre 1999 qui produisirent d'intenses retombées de cendres et conduisirent à l'évacuation de plus de 25 000 habitants de Baños et des environs, l'activité s'est poursuivie à un niveau variable, en alternant des phases de calme avec des phases d'activité strombolienne à vulcanienne.

 Les principales conséquences de cette activité ont été des retombées de cendres principalement vers l'ouest du volcan suivant les vents dominants, et la remobilisation de ces dépôts non consolidés lors des pluies sous la forme de coulées de débris (lahars). Les retombées de cendres ont périodiquement gêné les activités agropastorales de la région et les coulées de débris ont complètement détruit tous les ponts de la route Baños-Penipe (permettant de relier l'Oriente à Riobamba) sur le flanc ouest du volcan.

À partir de mai 2006, l'activité du Tungurahua s'est considérablement accrue pour culminer par deux violentes éruptions le 14 juillet et les 16-17 août, toutes deux caractérisées par l'émission des premières coulées pyroclastiques (nuées ardentes) depuis 1999 (alors qu'historiquement, ce sont des manifestations connues du Tungurahua). L'éruption des 16-17 août fut la plus violente depuis la reprise de l'activité en 1999 et s'est accompagnée d'un panache de cendres de 10 km de haut, qui s'est ensuite étalé sur près de 740 km de long sur 180 km de large, activité accompagnée par l'émission de nuées ardentes qui ont causé la mort de 5 personnes et la destruction de plusieurs hameaux et de routes sur les flancs ouest et nord-ouest du volcan.

Le 14 janvier 2008, l'activité éruptive est toujours intense, et la sismicité continue d'augmenter au Tungurahua. Le dernier rapport de l'Institut de Géophysique indique que d'importantes chutes de cendres ont affecté hier les villages de Choglontus et Manzano, et des chutes plus modérées ont affecté tous les autres versants (Pelileo, Runtun). Les enregistrements sismiques ont permis de compter 228 explosions dans la seule journée d'hier, et certaines d'entre elles font vibrer les vitres dans les villages alentour

L'activité éruptive est faible pendant plusieurs mois, jusqu'en janvier 2010 où un regain d'activité est remarqué, avec des projections importantes de laves et de cendres9.

Le 28 mai 2010, le volcan entre en éruption avec une grande explosion projetant de la lave ainsi que de la cendre qui dépasse les dix à douze kilomètres d'altitude. Après une première reprise d'activité avec d'importantes projections de lave et cendre, l'activité se poursuit avec de fortes et très nombreuses explosions (400 détonations recensées le 31 mai). Les projections de lave reprennent le 31 mai 2010, et l'activité volcanique qui est de niveau élevée continuerait à augmenter selon l'Institut de géophysique (IG) de l'école polytechnique nationale12. Plusieurs villages sont évacués, dans un premier temps les villageois puis les troupeaux, et l'activité à Baños, principalement dépendante du tourisme, a fortement diminué13. Après quelques mois de baisse d'intensité, l'activité volcanique génère une nouvelle alerte début décembre 2010.

La crise sismique et les déformations initiées observablement depuis février 2011 sur la portion nord-ouest de l'édifice s'accélèrent mi-avril.

Le 21 avril 2011, une première explosion provoque des retombées de cendres sur tout le pourtour ouest de l'édifice, jusqu'à un peu moins de 10 km, et notamment sur la ville de Baños, à 8 km au nord. Un périmètre de sécurité de 3 km est installé, alors que l'éruption se développe en mode strombolien la nuit du 21 et le 22 avril 2011.

Le 26 avril 2011, une séquence de six explosions majeures produit un panache de cendres qui atteint 12 km d'altitude, avec des retombées importantes dans le secteur nord à nord-ouest. Le 29 avril 2011, des explosions propulsent des blocs plurimétriques jusqu'à plus de 2 km en distance horizontale. Les retombées pyroclastiques sont importantes, qui chargent les bâtiments sous le panache éruptif, et les écoles de la région sont maintenues fermées pour un 3e jour.

Le 2 mai 2011, le trémor actif depuis plus d'une semaine persiste continûment alors que l'activité strombolienne au cratère semble marquer une légère diminution, sans explosion majeure, en contraste des deux-trois événements quotidiens sur les jours précédents. La production de cendres reste malgré tout importante, avec une puissance bouffée dans la matinée, atteignant l'altitude de 4 km. La crainte de lahars devient un souci majeur de protection des populations et des constructions en aval des pentes de l'édifice17.

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